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La fessée : quel impact sur les enfants ?

childrens-eyes-1914519_1920Si la fessée n'est pas, de l'avis unanime des collèges scientifiques, un mode d'éducation efficace, pourquoi les deux tiers de la population française reste-t-elle encore opposée à cette interdiction ? Cette dissension française n'a pas empêché la France de rejoindre les 54 pays ayant interdit les châtiments corporels ? 

" Ce n'est pas une fessée qui va traumatiser", "J'en ai reçu plusieurs bien méritées et je vais très bien", "Cela permet de poser un vrai stop", "parfois ça échappe"... Ces arguments s'opposent à ceux des fervents défenseurs d'une éducation sans châtiments corporels. Quel est l'impact sur les enfants de ces sanctions physiques ?

Le danger est l'usage de la fessée comme méthode éducative. L'adulte apprend alors à l'enfant que pour obtenir quelque chose, de quelqu'un, il est nécessaire d'utiliser la violence ou la contrainte physique. Mais qu'en est-il de l'impact des fessées même lorsqu'elles ne sont pas systématiques. Le chercheur Robert Lazerle propose une distinction entre ce qui est de l'ordre de la maltraitance et ce qui ne l'est pas. A son sens,  n'est pas de la maltraitance l'acte ponctuel d'un parent aimant, justifié, expliqué et mesuré. Relève de la maltraitance, les sanctions physiques infligées avec colère ou manque de maîtrise, sans cause précise et/ou sans mesure. Ces dernières marquent l'enfant, le blessent et exacerbent les tensions parents-enfants, elles sont fondamentalement anti-éducatives. Cette distinction a le mérite de ne pas stigmatiser et d'éclairer sur des comportements souvent très disparates.

Mais ce que révèle surtout notre enquête c'est le souhait d'une majorité de parents de ne pas utiliser de châtiments corporels sans toutefois trouver, sur le moment, une sanction appropriée. Ces conclusions vont dans le même sens que celles de l'Américan Psychological Association qui conclut que la fessée n'est pas une méthode efficace d'éducation et qu'il faut proposer aux parents des alternatives. Les sanctions les plus simples et les plus efficace sont, selon ce collège, le fait de détourner l'attention de l'enfant lorsqu'il est récalcitrant ou bien de l'isoler un moment.

 

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