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Travailler sans culpabiliser

travailler sans culpabiliserAprès deux mois d’osmose avec bébé, le moment de reprendre le travail et de se séparer de bébé est arrivé. Mille questions se pressent. Vais-je manquer à mon bébé ? Ne souffrira-t-il pas de cette séparation ? Tous les conseils pour que reprise du travail ne rime pas avec culpabilité et peur de la séparation.


« Les trois premiers mois de reprise du travail ont été très durs pour moi, confie Anna, 31 ans, assistante de direction. J’ai lutté jour après jour pour m’intéresser à mon travail, pour m’y sentir bien. C’était impossible, Maxime me manquait trop. Je ne supportais pas l’idée de l’avoir laissé à une nounou. J’avais l’impression de passer à côté de l’essentiel. J’étais persuadée d’être une mauvaise mère. Le soir, quand je rentrais, je me sentais encore coupable. J’étais fatiguée et je ne parvenais pas à jouer avec lui autant que j’aurais voulu, je n’avais pas la patience de lire des histoires. Depuis que j’ai choisi une autre organisation, je me sens mieux au travail.
Maintenant, je vais travailler un peu plus tôt, j’ai raccourci ma pause déjeuner et j’arrive à récupérer Maxime vers 17h30. Je suis plus calme et nos moments à deux sont longs, plus riches et plus câlins. »

Travail et maternité : « Devenir mère c’est entrer en culpabilité »

Il n’y a pas si longtemps les mères ne travaillaient pas, elles se consacraient à leurs enfants. Encore aujourd’hui, beaucoup de femmes pensent qu’être une bonne mère, c’est être une mère au foyer. La société véhicule l’idée que « rien ne vaut la mère ». Les femmes elles-mêmes sont souvent convaincues que leur fonction est telle que personne ne peut la remplir aussi efficacement. Elles partent du fait qu’elles ont porté l’enfant dans leur corps et elles ont le sentiment qu’elles sont vitales pour lui. Selon la psychanalyste Sylviane Giampino, la mère, à partir de la réalité de la grossesse, a une impression de toute-puissance. Elle pense que si l’enfant va bien c’est grâce à elle et s’il ne va pas bien c’est à cause d’elle. Le sentiment de culpabilité est le revers de la médaille de l’illusion de toute-puissance.

Travail et maternité : Se libérer de l’illusion de toute-puissance

Pour s’en défaire, la femme doit réaliser qu’elle n’est pas la seule à avoir de l’importance pour son enfant. Le père, les grands-parents, la nounou ont aussi un rôle à jouer. Il est important de permettre à l’enfant de développer de multiples liens affectifs pour sa construction et son équilibre. Nombreuses sont les nounous, assistantes maternelles et puéricultrices, passionnées par ce qu’elles font. S’occuper d’enfants est pour elles source de joies et de satisfactions.
L’enfant s’épanouit dans ce cadre aimant et de qualité. Comme le souligne notamment la psychologue Anne Bacus, l’enfant a besoin de
relations de qualité avec ses parents. Il a besoin de présence réelle.
Les parents doivent prendre le temps de lui parler, de jouer, de poser les limites indispensables à sa construction. L’enfant n’aura alors pas besoin de se faire remarquer pour réclamer son dû de tendresse et d’amour.

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