Mon bébé est colérique
Bébé crie, pleure et pique de petites colères ? Savoir ce qui l’émeut ou le met en colère est fondamental pour comprendre votre bébé. Surtout à un âge où il ne parle pas encore. Décryptage des colères de bébé.
« Dès sa naissance, explique le pédiatre Martial Taubes, un enfant se présente comme un être d’échange. Le sens de son comportement est lié à autrui et à la façon dont il se voit en relation avec papa et maman. »
Les raisons de la colère
En somme, un bébé qui multiplie les colères cherche toujours à exprimer quelque chose – un besoin, un désir non assouvi, etc. Seulement, son attitude est maladroite et aboutit bien souvent à la réaction inverse de ce qui est recherché. « En réalité, observe de son côté Denise Oleguer, psychologue, chaque bébé exprime ses ressentis différemment. Certains les extériorisent avec calme. D’autres se mettent dans des rages impossibles. Question de caractère. Mais une chose est sûre : si face aux caprices d’un enfant de 3 ou 4 ans, il est nécessaire d’agir avec fermeté et autorité, il est capital de rester calme et réconfortant devant les colères d’un nourrisson. » Ce n’est pas toujours évident, mais souvent payant.
Comprendre les colères
Pourquoi ? Parce que, si elles ne sont jamais faciles à décrypter, les colères des nourrissons sont généralement le fruit d’un « trop-plein » – trop-plein de bruit, de monde, d’agitation, synonymes de saturation – qu’il convient d’apaiser. En tant que parent, il s’agit donc de rester à l'écoute.
De la douceur contre la colère
Bien que bébé ne maîtrise pas encore le langage, expliquez-lui que vous comprenez les raisons de son emportement. Le ton de votre voix l’apaisera. Et gardez votre calme. Les nourrissons jaugent parfaitement l’affolement ou l’énervement de leurs parents. Un geste affectueux suffira à l’apaiser. Enfin, évitez de lui coller trop vite l’étiquette de colérique sur les épaules. Cela l’installerait plus tard dans un statut dont il aurait beaucoup de mal à s’échapper.
Colère au supermarché
À 2 ans, âge où l’enfant prend peu à peu conscience du monde qui l’entoure, la colère devient souvent un moyen d’affirmation, une façon de se donner en spectacle et d’exister. Les mises en scène et hurlements, dans les supermarchés par exemple, se multiplient. Rien de plus normal. La meilleure manière de régler ces « crises passagères » est d’ôter à l’enfant son public : isolez-le, sortez-le de la pièce où il se trouve et ordonnez-lui de se calmer avec autorité, habileté et sang-froid… sans vous énerver. Votre attitude aura toujours valeur d’exemple pour l’enfant.
À lire
Pleurs et colères des enfants et des bébés : Une approche révolutionnaire, Aletha Jauch Solter, Jouvence, 20 €
Bébé dis-moi qui tu es, Philippe Grandsenne Marabout, 20 €.