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L’ennui, tremplin vers la créativité

L’ennui-tremplin-vers-la-créativitéNos enfants n'ont pas le temps de s'ennuyer. Ils ont souvent un emploi du temps de ministre. Pourtant, leur permettre de ne rien faire, de s'ennuyer, stimule leur inventivité, en les incitant à être à l’écoute de leur monde intérieur et de leurs désirs. Alors, ménageons-leur des plages d’ennui !

Considérée, il n’y a pas si longtemps, comme « la mère de tous les vices », l’oisiveté possède, aujourd’hui, des vertus reconnues. L’ennui est même une expérience formatrice, indispensable à l’équilibre et à la construction psychique de l’enfant. « L’absence d’activités stimule son désir et son indépendance de pensée, l’incite à faire preuve d’initiative et à ne plus tout attendre des adultes », résume Roger Teboul, pédopsychiatre.

Occuper sa solitude pour qu'il ne s'ennuie pas
Placé face à un manque, l’enfant apprend à occuper sa solitude tout seul, à être à l’écoute de ses émotions et de ses envies. Ces moments vont lui permettre d’être, demain, un adulte qui ne s’ennuie pas, de découvrir et explorer ses ressources personnelles, de développer imaginaire et monde intérieur. Lorsqu’il s’ennuie, l’enfant appréhende la réalité différemment : il perçoit des sensations subtiles et des détails qui lui échapperaient, s’il était trop occupé. « Cela peut être le chant d’un oiseau ou les nuances d’une peinture. Cela l’aide à développer une sensibilité et une capacité d’observation propices à la créativité », résume Roger Teboul.

Combler l’ennui
Mais les bienfaits de l’oisiveté ne se limitent pas à l’enfance. Apprendre à cultiver, dès ses premières années, sa capacité à combler le manque généré par l’ennui, aide en effet, ensuite, à éviter de devenir un adulte suractif, par peur du vide. « Lorsqu’on a appris à puiser en soi les ressources nécessaires pour s’occuper, on éprouve moins le besoin de se réfugier dans l’action ou le travail, par crainte d’affronter ses émotions. Le vide et l’idée de mort qu’il sous-tend deviennent moins angoissants. On ne ressent plus la nécessité de se rassurer en accumulant les activités pour le combler à tout prix », explique Etty Buzyn.

Ménager des plages pour l'ennui, la liberté
Sans laisser l’enfant totalement livré à lui-même, il est essentiel de ménager quelques moments où il puisse meubler son temps à sa guise. Une stratégie adoptée avec bonheur par Sandrine, mère de Dorian, 5 ans. « Lorsque mon fils me dit qu’il ne sait pas quoi faire, je l’encourage à fermer les yeux et à laisser les idées venir. Elles ne se font jamais attendre bien longtemps ! Dès qu’il a trouvé de quoi s’occuper, je n’oublie pas de le féliciter », explique Sandrine. De quoi inciter Dorian à cultiver, en douceur, sa créativité !

 

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