Comment se déroule une psychanalyse ?
La psychanalyse et le cadre de la cure sont décrits par Freud dans « Études sur l’hystérie » publiées en 1895. La cure psychanalytique comprend un dispositif matériel et un certain nombre de règles fondamentales. Éclairage sur le déroulement d'une psychanalyse.
Le dispositif matériel lors de la psychanalyse
La position du patient qui doit être allongé sur un divan, l’analyste derrière lui afin que l’analysant ne puisse pas le voir. Cette position favorise la détente et évite à l’analyste d’avoir à contrôler ses réactions. Cela lui permet d’écouter, d’observer et d’interpréter plus efficacement.
La fréquence des consultations. À l’origine, il y a six séances par semaine d’une durée de quarante-cinq à cinquante-cinq minutes. Aujourd’hui, une psychanalyse ne prévoit plus autant de séances. Elle compte toutefois au moins une séance par semaine. Il reste tout a fait possible de faire plus de séances, ce qui permet de réduire la durée totale de l’analyse.
Le paiement des honoraires. Freud recommande de parler d’argent. Selon lui, c’est un bon moyen de montrer que le thérapeute renonce à toute fausse honte. Pour lui, la gratuité ne fait qu’augmenter les résistances du patient. Il ne se sentirait pas libre et aurait l’impression qu’il doit quelque chose à l’analyste. Les séances non effectuées sont dues et le traitement des séances se déroulant pendant les vacances doit être déterminé en début d’analyse.
Les règles fondamentales de la psychanalyse
L’analysé est invité à dire ce qui lui passe par la tête, sans taire ce qui le gêne ou lui est désagréable, même si c’est hors propos.Il va ainsi expérimenter la liberté d’expression.
L’analyste est invité, lui, à utiliser l’attention flottante. C’est-à-dire qu’il ne doit rien privilégier,a priori, dans le discours de l’analysé. Il ne doit pas se préoccuper de ce qu’il va ou non retenir. Il doit laisser libre cours à son activité inconsciente.
Enfin, l’analyste doit être neutre et bienveillant. Il ne doit pas être directif ou séducteur et doit s’abstenir de porter un jugement à l’égard de l’analysé.
Pour la psychanalyse, la guérison n’est pas la priorité. L’essentiel est de dénouer les causes du symptôme. Le but est de comprendre et de guérir si possible. La psychanalyse permet de se connaître mieux alors que les psychothérapies permettent de se sentir mieux.