Apprentissage de la propreté : quand bébé devient propre !
L'apprentissage de la propreté se fait spontanément entre 18 mois et 3 ans. Rien ne sert de brusquer son enfant pour qu'il devienne propre. Simple et efficace, voici la méthode à suivre pour que votre enfant soit propre...
Inutile de s'inquiéter, de forcer ou d'humilier un enfant qui ne va pas sur le pot. En général, c'est qu'il n'a pas encore acquis la maîtrise de sessphincters. Cette évolution naturelle de la maturité se produit entre un an et demi et trois ans, sauf problème physique (très rare) ou psychologique particulier. Il est donc conseillé d'expliquer clairement ce que l'on attend de lui, puis d'attendre patiemment, sans être obnubilé par cet apprentissage. De plus, le fait d'insister peut mener directement à des conflits sans fin et à des conséquences sur la personnalité de l'enfant.
Il convient également d'être très clair sur les mots que l'on emploie et de ne pas tout mélanger. Lorsque l'enfant touche de la terre ou qu'il ramasse quelque chose dans la rue, il ne faut pas lui dire ' c'est caca, c'est sale '. En effet, si on lui demande ensuite d'offrir ses selles comme uncadeau, il risquerait de ne pas comprendre.
Le bon moment pour être propre ?
L'enfant doit atteindre un niveau de maturité neuro-musculaire, intellectuel et affectif suffisant. Selon Anne Bacus*, voici quelques indices :
* il court et monte les escaliers debout
* il aime les jeux d'imitation et faire ' comme les grands '
* il est sorti de la phase ' dure ' de sa période d'opposition systématique
* il comprend ce qu'on lui demande et y accède plutôt volontiers
* il a acquis les notions d'ordre et de désordre, il aime faire des petits cadeaux et est dans une période affective stable
* il connaît les mots ' pipi ', ' pot ', ' caca 'et sait à quoi sert le pot puisque vous lui avez bien expliqué
* il est conscient de ce qui se passe dans son corps au moment même, et pas seulement après coup
* il manifeste l'envie d'enlever ses couches et d'aller sur le pot
De même, si les accidents sont trop nombreux et pendant longtemps, il faut remettre cet apprentissage à plus tard, dans deux ou trois mois. Ces revers répétitifs mettent l'enfant en situation d'échec, ce qui est néfaste pour lui sur le plan psychologique. Inversement, la propreté doit s'inscrire dans un processus de réussite et contribuer à lui donner confiance en lui.
La propreté en bref
Ne pas insister si votre enfant ne veut pas s'asseoir sur son pot ou y
rester, s'il se lève régulièrement sans avoir rien émis ou si cela vous
énerve. Si ces situations se répètent souvent, remettez à plus tard
l'apprentissage.
Méthode douce pour devenir propre
Si le pot pose des soucis, le Dr Edwige Antier** propose de simplifier le problème en proposant à la place la couche elle-même,
dont l'enfant connaît bien l'usage. Il suffit de laisser votre enfant
en petite culotte et de lui remettre une couche pendant environ 10
minutes, toutes les une heure et demi ou deux heures. Généralement, il profite de ce moment pour se soulager. Le reste du temps, posez une couche propre sur une chaise.
Au bout de quelques jours, il est fort probable qu'il vous apporte lui-même la couche lorsqu'il a envie d'uriner. Progressivement, lorsqu'il aura atteint une bonne maîtrise de ses sphincters, il utilisera le pot sans problème.
La propreté de nuit
Elle survient en général peu de temps après la propreté de jour. Dès que sa couche est sèche au réveil de la sieste, supprimez-la avec son accord. Souvent, l'enfant se retient dès lors qu'il se sent libéré de sa couche. Vous l'enlèverez ensuite pour la nuit, mais ne tardez pas trop si vous sentez que votre enfant est prêt, sinon il pourrait régresser. Mais inversement, si ces tentatives sont infructueuses, remettez à plus tard. Se réveiller dans un lit mouillé et froid est dur pour le moral et décourageant.
Se réveiller la nuit et se lever pour aller au pot demande un bon niveau de maturité et passer toute une nuit sans uriner nécessite une vessie déjà bien développée.
Petites choses à savoir sur la propreté
* La maîtrise des selles et des urines se fait à peu près simultanément. On a généralement l'impression que c'est plus facile avec les selles, mais c'est simplement en raison de leurs horaires prévisibles.
* L'enfant comprend mieux l'utilité du pot s'il ne porte pas de couche en permanence. Comme les accidents sont inévitables, l'été est la période idéale pour cette initiation. S'il fait pipi par terre, portez-le vite sur le pot, félicitez-le sans plus et ne le grondez surtout pas. Ces accidents sont sans importance.
* S'il ne fait rien dans son pot, mais fait dès qu'on lui remet sa couche. Ne vous fâchez pas ! Le pot est une contrainte élémentaire dans cet apprentissage complexe. On demande à un enfant, particulièrement actif à cet âge, non seulement de rester immobile, mais en plus de se concentrer sur les sensations provenant de sa vessie. Soyez compréhensif !
* Prévoyez une boîte de jouet pour le moment du pot. Jouez avec lui au début en vous asseyant à côté.
* Anne Bacus, ' Votre enfant de un à trois ans ', Edition Marabout.
** Dr Edwige Antier, ' Elever mon enfant aujourd'hui ', Edition Robert Laffont.
Isabelle Eustache
Article extrait d’ e-sante.fr
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