Dépister la méningite : méningite virale ou méningite bactérienne ?
La méningite effraye car elle peut provoquer le décès en quelques jours. Comment dépister la méningite le plus vite possible ? Comment la traiter ? Voici en cinq points, les réponses aux questions que vous vous posez sur la méningite.
1 - Méningite : quels sont les signes qui doivent alerter ?
La méningite provoque une fièvre très élevée (39-40°C), des maux de tête violents, une raideur de la nuque, des vomissements, une gêne ou douleur à la lumière. Chez le jeune enfant, les autres signes visibles de la méningite sont l’irritabilité, le fait qu’il refuse de s’alimenter, les pleurs, l’apathie. L’enfant est inerte, sans réactions. Les nourrissons face à la méningite peuvent ne pas présenter de raideur de nuque. Il existe également des signes atypiques de la méningite : une fièvre élevée, une agitation, des troubles de la conscience, des convulsions.
Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter au plus vite.
2 – Qu’est-ce que la méningite ?
La méningite est une inflammation des méninges, membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. Son origine peut être bactérienne, virale ou causée par des champignons. Elle peut être aiguë ou chronique et le pronostic est variable en fonction de la cause. En effet, l’infection bactérienne est la plus inquiétante alors que la forme virale est assez bénigne.
La méningite fait peur car elle peut être d’une extrême gravité. Les méningites bactériennes qui ne sont pas traitées rapidement peuvent entraîner 50% de décès. Une prise en charge précoce permet de réduire la mortalité à environ 10%. Le méningocoque est l’un des rares germes qui peut tuer en quelques heures.
3 - Quel est le mode de transmission de la méningite ?
Le germe transite par les postillons. Quelques gouttes de salives suffisent à infecter. Les sécrétions rhino-pharyngées sont également mises en cause, qu’elles proviennent d’un porteur sain ou d’une personne malade. La contamination est encore plus rapide dans les lieux clos et peu aérés comme les crèches ou les écoles. Ce qui explique que les nourrissons, les enfants et les adolescents soient les plus à risque. Les adultes qui contractent la maladie sont le plus souvent des porteurs sains, grâce à leurs anticorps. Le système immunitaire des enfants met du temps à produire les anticorps contre les germes incriminés, ce qui explique leur plus grande vulnérabilité. La méningite touche la population adulte à partir de 60 ans quand les défenses immunitaires commencent à diminuer.
4 - Comment se soigne la méningite ?
Pour bien soigner une méningite, il est impératif d’en connaître la cause.
La ponction lombaire est l’examen de référence. Elle permet de confirmer le diagnostic et de connaître l’origine de l’infection. Si le liquide recueilli est clair, l’origine est virale. Dans ce cas, les antibiotiques ne sont pas nécessaires. Le patient guéri spontanément après 8 à 10 jours de repos et un peu d’aspirine. Si le liquide est trouble, l’origine est bactérienne. Pour cette forme de méningite est prescrit un traitement antibiotique assez long, qui combine parfois différents antibiotiques.
5 – Quels sont les moyens de prévention de la méningite ?
Bien soigner certaines maladies chez l’enfant comme les oreillons, la rubéole, la varicelle permet d’éviter que le germe ne s’attaque aux méninges.
Enfin, la vaccination est le moyen utilisé pour prévenir une épidémie. Il existe des vaccins luttant contre le méningocoque de type A, responsable d’épidémies africaines et celui de type C responsable de certains cas en Europe. Il est préférable de faire vacciner les enfants surtout s’ils effectuent des voyages dans des endroits à risque. La protection est d’au moins trois ans si la vaccination est administrée après l’âge de 2 ans.