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Allergies : Quand l’allergie arrive à l’école

Allergies : Quand l'allergie arrive à l'écoleAujourd'hui entre deux et quatre élèves par classe sont allergiques. Le diagnostic précoce et la prise en charge à l’école des allergies constituent une priorité. Etat des lieux de l'allergie à l'école.

L’écolier allergique
Les allergènes circulent également dans le  milieu scolaire. Véhiculés par les vêtements, présents dans l’alimentation, ils viennent aggraver l’allergie et ses manifestations si l’enfant allergique n’y est pas correctement suivi. Un projet d’accueil individualisé a été institué par la circulaire du 19 novembre 1999 afin de faciliter l’intégration à l’école des enfants ayant des troubles de santé. Ce projet associe enfant, parents, médecin traitant ou allergologue, médecin scolaire et équipe éducative. Il est établi à la demande de la famille mais peut également être proposé par l’école. Ce projet précise les traitements prescrits par le médecin, le régime alimentaire éventuel, et des aménagements à prévoir dans la classe, lors des sorties scolaires, pendant le sport… Il explique comment réagir lors des manifestations allergiques. Cette circulaire précise également l’obligation d’accueillir les enfants allergiques au même titre que les autres.

Risques allergènes dans les classes et salles de sport
Pour limiter la prolifération des allergènes, les classes doivent être aérées fréquemment et nettoyées quotidiennement. Si votre enfant est allergique aux poils d’animaux, prévenez l’enseignant en début d’année afin qu’il ne prévoie pas d’avoir un animal à poil en classe : lapin, hamster, cochon d’Inde… Il est également préférable que votre enfant ne soit pas assis à côté d’un camarade qui possède un chat chez lui. Si votre enfant est asthmatique, veillez à ce que son broncho-dilatateur soit sur lui ou dans sa classe s’il n’est pas en âge de le prendre tout seul. En salle de sport, même combat ou presque : l’exercice est particulièrement bénéfique pour les enfants allergiques et asthmatiques mais une crise peut survenir à l’improviste et là encore le traitement doit être à portée de main. Certains enfants souffrant d’asthme sévère ne peuvent pratiquer une activité physique normalement. Il leur faut parfois un échauffement de dix à quinze minutes ou prendre leur médicament avant l’effort. Dans tous les cas, cela doit être précisé dans le projet d’accueil individualisé.

Les allergies à l'heure de la récré
Après ces quelques heures sur les bancs de l’école sonne l’heure de la récré, siège de nombreuses autres difficultés pour le petit allergique. « Trap-trap » non-stop et courses d’obstacles en tout genre peuvent déclencher une réaction allergique impromptue. Certains enfants n’ayant jusqu’alors que des rhinites allergiques peuvent avoir une crise d’asthme. Le grand air, surtout s’il est sec et froid, accompagné d’un effort physique, peut les provoquer. Petits bonbons échangés discrètement, restes de biscuits mangés à la va-vite, les allergiques alimentaires peuvent également faire les frais de cette pause récréative. Alors, quelle que soit l’allergie, la meilleure prévention est d’informer l’enfant de sa pathologie et des risques qu’il encourt s’il ne respecte pas les recommandations.

Au menu : allergènes ?
L’ingestion d’un aliment interdit peut se faire en cour de récréation mais également lors des goûters en classe et à la cantine. Outre le repas de midi, certaines allergies obligent les parents à fournir les collations données en classe sous peine d’aggravation des manifestations. La restauration scolaire peut parfois s’adapter au régime de l’enfant allergique, quand il n’est pas trop contraignant. Dans la majorité des cas, il est préférable que les parents préparent un panier-repas dont ils seront parfaitement sûrs. Si le repas est à réchauffer au four à micro-ondes, prévoyez un récipient adapté et une cloche protectrice afin que des allergènes présents dans le four ne puissent pas entrer en contact avec votre préparation. Certaines municipalités proposent des repas adaptés aux allergiques.

Classe verte et allergie
Avant d’envoyer votre enfant en voyage scolaire, consultez votre médecin qui pourra le cas échéant adapter le traitement. La montagne est bénéfique pour les enfants allergiques aux acariens et pour les asthmatiques entre 1 000 et 1 500 mètres. Au-delà de 2 500 mètres et en classe de neige, il est préférable d’avoir un avis médical pour ces derniers. Les séjours à la campagne sont bien tolérés par la majorité des allergiques à condition d’éviter les périodes de pollinisation. L’enfant allergique doit emporter avec lui le double du projet d’accueil individualisé ainsi que les médicaments prescrits. S’il est allergique aux acariens, munissez-le d’une housse anti-acariens et d’un oreiller synthétique. Quelle que soit l’allergie, l’allergologue Pierrick Hordé recommande d’éviter autant que possible la pratique du cheval et du poney.

La crise allergique
L’enfant allergique doit être correctement pris en charge à l’école car une réaction allergique peut engager le pronostic vital. Il peut être victime d’une crise d’asthme, quinte de toux accompagnée de difficultés respiratoires, d’un œdème de Quincke, gonflement du visage et des lèvres également associé à une difficulté respiratoire. Le choc anaphylactique est la réaction allergique la plus grave car elle est généralisée : l’enfant est pâle, ses yeux cernés et ses lèvres bleutées, il présente des difficultés respiratoires, une urticaire importante et une tension basse. L’équipe éducative pourra agir efficacement grâce au projet d’accueil individualisé qui précise la conduite à tenir en cas de réaction sévère, les numéros d’urgence, les coordonnées du service hospitalier le plus proche et une ordonnance qui détaille les médicaments à donner. Faire un projet d’accueil individualisé peut sauver la vie de votre enfant !

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